top of page
Photo du rédacteuriottel

Les études sup, un parcours du combattant.

Dernière mise à jour : 7 févr. 2023

Entre devoir choisir une orientation (presque) définitive en tout début du lycée, Parcoursup et le début des études supérieures, les lycéens et jeunes étudiant.e.s sont perdu.e.s. Que se passe-t-il dans la tête des étudiant.e.s en ce début d’année, quelles sont les solutions adaptées pour une meilleure orientation après le lycée ? On en parle avec elleux.





En terminale c’est le doute, que choisir pour réussir ? Qu’est-ce qui est le mieux adapté pour moi ? On en parle avec une étudiante en première année, Zoé.


Alors Zoé, parle nous un peu de ton parcours scolaire et surtout de ton année de terminale.


Donc moi j’étais en terminale avec les spécialités HGGSP et SES et très rapidement, vers octobre/novembre mon lycée mettait déjà une grosse pression sur nos épaules au sujet de Parcoursup et de l’année suivante. Sachant que je n’ai jamais trop su ce que je voulais faire, c’était vraiment une période très angoissante parce qu’on me faisait clairement comprendre que je devais remplir mes 10 vœux possibles sur Parcoursup, que je devais me diversifier dans les choix que j’allais faire, faire des choses assez générales, choisir des formations sélectives et non sélectives, enfin bon, trop de stress pour pas assez d’aide et de compréhension. Ajouté au fait que je suis considérée comme une « bonne élève », depuis la troisième on m’a toujours dit que j’allais au minimum faire une licence ou un master, pas un BTS, comme si c’était un échec de ne pas faire de longues études. C’était vraiment une période compliquée jusqu’aux résultats de Parcoursup.


Sachant que tu ne savais pas vraiment ce que tu voulais faire, comment as-tu été amenée à choisir les études que tu fais actuellement ?


Alors actuellement je suis en première année d’une licence de sociologie, ethnologie et politique sociale à la fac de Lille mais quand j’ai dû choisir, j’ai formulé des vœux assez larges, autant en communication qu’en psychologie, en sociologie ou encore en cinéma. J’ai choisi la sociologie parce que je faisais de la SES depuis la seconde et ça me plaisait bien. Quand je me suis intéressée de plus près à la psycho, je me suis dit que c’était trop scientifique, que la communication je n’étais pas sûre et que je préférais laisser ma place en cinéma pour quelqu’un qui le voulait vraiment. Mais maintenant que je suis en socio je me rends compte que ce n’est pas vraiment un parcours qui me correspond.


Maintenant que tu te retrouves en première année à la fac, comment tu te sens ?


Déjà devoir choisir ces études de cette façon, comme je l’ai dit, c’était beaucoup de stress surtout que j’habite dans une petite ville et que je devais forcément bouger de là où j’ai toujours vécu pour venir à Lille (la grande ville la plus proche) donc ce n’est pas seulement un enseignement qui est nouveau, c’est aussi un nouvel établissement, des nouveaux profs et élèves mais surtout une nouvelle ville. C’est une des parties les plus stressantes pour moi qui suis très casanière et proche de mon entourage. Concernant ma licence, ça fait 3 mois que je suis dedans et, d’après ce que je vois pour le moment, ce n’est vraiment pas quelque chose qui est fait pour moi. On est très libre, ce qui fait que si on veut lâcher, on va lâcher très facilement, c’est un peu ce que je suis en train de faire. Je vais essayer de finir mon année mais, très honnêtement c’est pour la bourse et pour peut-être pour essayer de la valider mais là il y a les partiels dans 3 semaines et je n’ai absolument pas commencé à réviser. J’ai aussi fait le choix de faire une année d’étude parce que j’avais peur de faire une année de césure et de ne plus avoir l’envie de retourner dans les études ensuite et que ça devienne trop complexe. Là, je compte finir l’année après les derniers partiels et faire une pause l’année prochaine pour bosser et voyager.


Alors, qu’est ce qu’il est possible de faire pour améliorer les conditions dans lesquelles la jeunesse est amenée à faire des études ?


Il est évident que pour l’instant, les structures qui nous permettent d’avoir un avenir ne sont pas au point, trop de doute, trop d’insécurité, trop de suivi ou pas assez. La pression mise sur les lycéen.e.s et étudiant.e.s est trop importante, cette jeunesse qui est toujours montrée comme « l’avenir » et LA solution à tous les problèmes. Mais les solutions, est-ce qu’il y en a vraiment ? En effet, les jeunes, aujourd’hui, sont divisé.e.s, évidemment la solution la plus facile c’est Parcoursup et trouver une idée plus adaptée semble trop compliqué, mais reposer l’entièreté de ses études sur un algorithme rend forcément moins facile la tâche. Pour un avenir plus sûr et une jeunesse plus détendue, on attend un changement, une évolution dans le système scolaire et éducatif en faveur des élèves, un suivi moins oppressant et plus rassurant. Est-ce qu’aujourd’hui la jeunesse est moins endurante ou plus fragile ? Personne ne le sait. Mais que ce soit une jeunesse qui rêve et qui garde espoir pour les prochaines générations, que la vie soit plus facile et la scolarité moins lourde mentalement, ça c’est une certitude. On nous dit « vous êtes le futur » mais n’est-il pas temps de prendre soin du présent pour qu’il y ait un futur ?



iottel

Posts récents

Voir tout

Commentaires


  N'hésitez pas à partager cet article pour nous soutenir !

bottom of page