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Photo du rédacteurRédaction du Fén'ix

La masturbation féminine : à quand la fin du tabou ?

En 2020, la « démocratisation » de la masturbation féminine n’est toujours pas acquise. En 2017, 52 % des femmes affirmaient se donner du plaisir en solo régulièrement contre 95 % chez les hommes. Pourquoi une femme ne pourrait-elle pas reconnaître se donner du plaisir librement sans être gênée ?

Illustration de la Rédaction

De nos jours, la masturbation féminine fait partie des grands tabous de la société et cela commence à peine à évoluer. Se masturber, c’est avoir l’envie de se procurer du plaisir par soi-même ou d’en donner en stimulant ses parties génitales. Ce besoin est humain, autant chez les femmes que chez les hommes. C’est aussi connaître son corps et savoir ce qui nous fait vibrer car tout le monde n’aime pas les mêmes choses.

Au collège, se « branler » est une fierté pour les garçons, lorsque nous y étions, nous savions tous quel jour et à quelle heure s’était masturbé untel. Alors que pour nous, les filles, c’était plus une honte ou même quelque chose d’inconnu pour la majorité. Si un garçon nous posait la question sur nos pratiques, nous étions conscientes que notre réponse pouvait être utilisée contre nous. Selon notre réponse, nous pouvions avoir la réputation d’être une « salope » ou « une meuf trop prude ».

Or ce n’est pas parce que les garçons en parlent plus tôt qu’ils sont les seuls à se masturber jeunes. Il y a beaucoup de témoignages de femmes qui ont découvert ce plaisir très tôt sans vraiment savoir ce que c’était.

Néanmoins, d’après Janine Mossuz-Lavau dans son livre « La vie sexuelle en France », chez les adolescents, les filles sont moins adeptes de la masturbation que les garçons et cela perdure tout au long de la vie. Il y a donc beaucoup plus de non-pratiquantes que de non-pratiquants.

« Ça ne devrait pas être plus normal chez les hommes que chez les femmes. »

En réponse à nos questions sur le Tabou sur la masturbation féminine, un jeune lillois explique que c’est « tout à fait normal que les femmes se masturbent ; ça ne devrait pas être plus normal chez les hommes que chez les femmes. » Les femmes qui ne se masturbent pas ratent selon lui quelque chose. Il nous dit même : « les meufs, vous avez trop de la chance : vous pouvez avoir un orgasme 6 fois d’affilée alors que les mecs, on tombe en panne au bout du premier. » Ce jeune très ouvert sur la question explique malgré tout qu’il n’en parle jamais avec son entourage, sauf avec quelques femmes ouvertes d’esprit. Les femmes sont donc gênées d’en parler. Par contre, il nous dit que la masturbation masculine est un sujet qui revient très régulièrement dans les conversations.

Un homme ayant la trentaine nous indique qu’il n’en parle presque jamais avec son entourage car cela fait partie du domaine de l’intime. « Le tabou sur la masturbation féminine est dû à l’image de la femme dans la société et dans la religion,» raconte une jeune lilloise.

La plupart des femmes expliquent qu’elles en parlent que très rarement avec des filles et encore moins avec des garçons. Le sujet est considéré comme « gênant ». Pour d’autres, le sujet est abordé sur le ton de la rigolade.


En parler est important

Illustration de la Rédaction

Pour nous, la masturbation est très importante dans la vie d’une femme ou d’un homme car elle fait partie de nos vies sexuelles, on oublie trop souvent qu’on ne peut pas résumer la vie sexuelle d’une personne seulement par ses relations avec quelqu’un.

Toutes les personnes que nous avons interrogées ont insisté sur le fait qu’en parler est important et même indispensable pour se construire en tant qu’ado. En parler est aussi un moyen de partager des expériences et donc de profiter un maximum de sa vie sexuelle.

Zoé et Anouk

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