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Rym

PLONGÉE VERS LA PARALYSIE DU SOMMEIL…

Dernière mise à jour : 1 nov. 2022

Tu as sûrement déjà entendu parler de la paralysie du sommeil, celle qui touche entre 20% et 30% de la population, et l’as peut-être même déjà vécue. C’est une expérience qu’on qualifie d’effrayante et traumatisante. Avec l’aide de trois personnes anonymes qui vont nous partager leurs sensations, nous allons plonger vers l’autre côté, dans un monde obscur, et tenter de comprendre les sombres secrets de la paralysie du sommeil…


Le Cauchemar (Füssli, 1781)


Palier 1 : Les préparations


D’abord, qu’est-ce que c’est ?


La paralysie du sommeil est un trouble du sommeil, plus précisément un dérèglement bref de la sortie du sommeil paradoxal qui est plutôt fréquent (comme dit plus haut, 20 à 30% des gens l’ont vécue ou la vivront).


À quel moment cela peut m'arriver ?


Cela peut survenir à différents moments du sommeil : à l’endormissement, pendant le sommeil, entre le sommeil et le réveil ou lors du réveil : “Ça m’est arrivé avant de dormir”. Cependant, ce trouble se produit généralement lors de la phase du sommeil paradoxal, phase où nous rêvons (nous reviendrons dessus plus tard), suivant la phase de “sommeil lent”.


Palier 2 : Rapprochement avec les ténèbres


Comment la vit-on ?

“J’ai pensé à hurler mais je n’y arrivais pas”


Durant la paralysie du sommeil, l’être est conscient et est dans un entre-deux, entre le sommeil et le réveil :“c’est une sensation qu’on n’a nulle part ailleurs”. La personne a donc l’impression d’être réveillée et essaie de bouger mais n’y arrive cependant pas. Elle peut également essayer de crier, mais en vain.


“Je me disais juste que c’était un énorme cauchemar super réaliste”


La victime de cette paralysie peut éventuellement subir des hallucinations sous différents degrés : hallucinations visuelles (présence menaçante d’un individu humanoïde ou d’un monstre) : “le monsieur avait une barbe grise et des vêtements blancs”, auditives (entente de voix, de bruits de pas, de grincements, …) :“on me disait que j’allais aller en enfer” ou sensorielles (sentir un poids sur sa poitrine etc…) : “ça m’appuyait vraiment sur la poitrine”.


"Ça a l'air de durer que quelques minutes mais c'est beaucoup plus long”


Et bien c’est tout le contraire ! C’est une pensée très répandue mais c’est faux, cela ne va jamais au-delà de quelques minutes :

“la notion du temps est bizarre quand t’as une paralysie du sommeil parce que tu peux avoir l’impression que ça a duré 1h alors qu’en vrai ça a duré 5 minutes". Étant donné que nous sommes angoissés, effrayés… notre esprit nous fait croire que l’événement a duré très longtemps alors que pas du tout : “j’ai complètement perdu la notion du temps”.


Palier 3 : Traces du passé


Quelles sont les raisons de cette paralysie ?


Contrairement à ce que certaines personnes pourraient penser, cette expérience traumatisante n’a rien à voir avec le paranormal. Il existe bel et bien une raison scientifique à tout cela : le cerveau.

En effet, le sommeil paradoxal est la phase où nous rêvons. Or, afin de ne pas réaliser les actions rêvées et éviter de se blesser ou blesser autrui, le cerveau bloque (grâce à la glycine, un neurotransmetteur) les muscles. Ce serait un calvaire que de donner réellement des coups alors qu’on est censé simplement rêver d’un combat de boxe…

Dans ce cas précis, le cerveau est réveillé tandis que les muscles sont toujours “bloqués”. C’est le principe même de la paralysie du sommeil, tu es conscient, mais n’arrives pas à bouger !


Quels sont les facteurs à risques ?


Nous ne sommes pas sûrs à 100%, mais les facteurs à risques seraient probablement :

  • l’âge : “Je crois que ça touche beaucoup les enfants”. Effectivement, les jeunes personnes sont les plus touchées.

  • la position dorsale (dormir sur le dos). Toutefois cela peut également arriver sur d’autres positions : “c’est plus probable quand on dort sur le dos mais ça peut arriver aussi quand on dort sur le ventre [...] moi ça m’est déjà arrivé”.

  • le stress

  • l’anxiété

  • un traumatisme

  • un changement radical de vie (deuil, déménagement, …)

  • la narcolepsie cataplexie: c’est un trouble du sommeil survenant pendant la journée. La personne subit des relâchements du tonus musculaire sans perte de conscience (exactement comme ce qui se passe lors des paralysies du sommeil)

Palier 4 : Agir !!


Que faire quand cela se produit ?


Il faut se laisser faire/aller et “accepter la situation”, essayer de penser à des choses positives et se projeter dans un univers mental agréable (ex: être allongé sur le sable), il serait même possible de se rendormir et donc de mettre fin à toute cette horreur. “T’attends la fin [ …] et ça finit par arriver” !!


Qu’est-ce qu’il faut, au contraire, éviter de faire ?


Il est préférable de ne pas paniquer et de ne pas essayer de se réveiller car cela rend la situation encore plus angoissante : on se sent frustré et démuni de toute sorte de force. Le sentiment d’emprisonnement grandit et on se fatigue vite : “Quand tu demandes à ton corps de faire quelque chose, c’est très épuisant”, “Ça m’a tellement épuisée que j’ai dormi juste après”.


“Plus tu en as et plus tu es habitué”


En effet, lorsqu’on ne connaît pas les paralysies du sommeil, cela est vraiment troublant et traumatisant. La personne va donc chercher à lutter contre cette paralysie et donc avoir très peur. Alors que quand on est habitué, on accepte la chose et on se laisse aller : “Je suis presque indifférent au truc [paralysie] alors que pour une personne qui vit ça pour la première fois, ce sera la chose la plus traumatisante de sa vie”.


Palier 5 : Le retour


Et après ?


Après ce genre d’événements, l’individu est généralement traumatisé (“J’ai eu quelques minutes de bug”) et va craindre l’idée de dormir les nuits suivantes, de peur que cela ne se reproduise : “J'ai peur du noir depuis”. Il existe toutefois des techniques qui permettent d’éviter tout cela ou de se sentir bien avant de dormir :

  • lire (bien évidemment, on opte pour des livres joyeux et non horrifiques)

  • pratiquer la relaxation, qui aide à se détendre (il existe plusieurs applications qui peuvent aider)

  • dormir à des horaires réguliers, et assez longtemps

  • dormir avec une bonne position (évitez au maximum la position dorsale)


Doit-on s’en inquiéter ?


Non, il ne faut pas s’inquiéter ! Cela n’a aucun impact sur la santé, c’est seulement un dérèglement passager “L’impact dans la vie réelle est pas si grand et on s’en remet”.

Néanmoins, si ces paralysies deviennent très récurrentes, il est préférable de consulter un médecin.


La paralysie du sommeil est donc un événement angoissant et traumatisant pour certains, qui vont avoir peur de dormir les nuits suivantes, mais non dangereux. En adoptant les bonnes techniques, on peut l’éviter !!


Rym



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